Enfidha, vision trop optimiste?

Publié le par the postman

petite réaction aux propos récents très voire trop optimistes...

nb: je mets en gras et italique les propos qui -selon moi- autorisent  un profitable éclairage

"Carpe Diem, comme on dit: ne pas s'enflammer = ne rien regretter (plus tard)!

Source texte ci-dessous: JeuneAfrique.com

Les ambitions d’Enfidha
TUNISIE - 30 septembre 2007 - par ABDELAZIZ BARROUHI

Carrefour ferroviaire et routier, une petite ville du Centre-Est veut devenir une étape obligée pour les échanges commerciaux internationaux.

« Il n’est pas interdit de penser que notre commune ressemblera un jour à Dubaï », estime Mhadhebi Mhadheb, le maire d’Enfidha, ville du centre-est de la Tunisie. Il y a quelques années encore, ses espoirs auraient relevé d’un optimisme béat. Aujourd’hui, ils ne sont plus tout à fait injustifiés. La commune et sa région - situées sur un nœud de communication nord-sud avec l’autoroute et la voie ferrée qui les traversent - sont au centre d’un programme d’aménagement qui devrait faire de la zone un pôle de développement de premier plan.

 

Ce programme comporte quatre projets structurants, dont deux sont déjà en cours de réalisation. L’impact économique et social de l’ensemble de ces projets sera important pour les exportations du pays, le tourisme et les services. Ils devraient permettre la création de milliers d’emplois directs ou indirects. À lui seul, le fonctionnement de l’aéroport nécessitera 2 400 travailleurs permanents. La commune d’Enfidha devrait voir sa population multipliée par plus de vingt à l’horizon de 2020, passant de moins de 9 000 actuellement à 200 000 habitants. Le bassin d’emploi devrait atteindre un total de 300 000 habitants.

Selon Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, la mise en œuvre des mégaprojets programmés au cours du prochain quinquennat nécessitera au moins 140 000 diplômés dans la construction et les travaux publics. Les quatre grands projets d’Enfidha devraient aussi contribuer à une meilleure communication et à l’accroissement des échanges économiques et humains avec les régions de l’intérieur du pays, notamment le Centre-Est et le Centre-Ouest (Kairouan, Zaghouan, El-Fahs et Kasserine). Dans cette perspective, le doublement de la voie routière reliant Enfidha à Kairouan est prévu. Par ailleurs, à partir de 2008, Enfidha sera relié à Sousse au rythme d’un train toutes les heures.

Le premier des projets à voir le jour est celui de l’aéroport international, dont les travaux ont débuté le 24 juillet, dans le cadre d’une concession obtenue par la société turque TAV, qui gérera en parallèle l’aéroport de Monastir. Au départ, Enfidha, huitième aéroport de Tunisie, aura une capacité initiale de 4,5 millions de passagers (dont 80 % de touristes) par an. Il devrait entrer en exploitation en 2009 avec des extensions permettant d’atteindre 7 millions de passagers, si le développement du tourisme l’exige (la Tunisie reçoit 6,5 millions de touristes par an). Selon Halluk Belgi, patron de TAV, l’objectif est de faire d’Enfidha « une plaque tournante entre l’Europe et l’Afrique ».

 

Plaque tournante, c’est aussi la vocation du futur port en eau profonde de nouvelle génération destiné à être un hub commercial en Méditerranée centrale. Il permettra de faire des économies d’échelle dans le transport maritime en recevant des porte-conteneurs de nouvelle génération, mais aussi de répondre à l’insuffisance, attendue en 2008, des capacités portuaires pour le transbordement des conteneurs en Méditerranée centrale. Situé à proximité du nouvel aéroport, de l’autoroute et du réseau de chemin de fer auquel il sera connecté, le port disposera d’une zone logistique s’étendant sur 3 000 ha. L’appel d’offres pour sa construction dans le cadre d’une concession devrait être lancé avant la fin de l’année.

Le troisième projet est celui de la station touristique intégrée s’étendant sur 1 200 hectares à Hergla, avec une marina, des centres de loisirs, un golf, et une zone résidentielle de haut standing. Des investisseurs du Golfe sont sur les rangs pour lancer le projet. Enfin, le quatrième projet est celui de la zone franche d’activités industrielles, aménagée à l’entrée d’Enfidha. Elle est déjà prête pour recevoir les investisseurs étrangers opérant dans la plasturgie, les composants électroniques, l’agro-industrie, l’agromécanique… Le projet, qui est aujourd’hui à un stade avancé de sa réalisation, avait été lancé, à l’origine, avec la région italienne de Vénétie, célèbre pour son industrie. L’État tunisien avait mis à sa disposition un terrain et engagé des travaux d’aménagement. De son côté, Rome avait consenti des financements aux opérateurs italiens. La Vénétie n’a pas réussi à aller au bout de son projet, et c’est finalement la filiale locale de l’entreprise italienne Isnardo Carta, sous contrat pour exécuter les travaux de génie civil, qui a pris la relève. Carta a financé l’aménagement de la zone appartenant désormais à une société offshore, Développement industriel Enfidha Tunisie (Diet). La première phase s’est achevée en 2006. Routes, trottoirs, aires de stationnement, espaces verts, réseau d’assainissement, eau, électricité, gaz, fibre optique… tout est prêt. Un « centre de vie » destiné à abriter tous les services dont les entreprises auront besoin sera bientôt construit.

Reste à attirer les investisseurs étrangers. La vente de la quarantaine de lots déjà viabilisés sur une cinquantaine d’hectares n’est pas allée aussi vite que ce qui était prévu. À ce jour, trois entreprises italiennes et espagnole (spécialisées dans la confection et les matériaux de construction) ont commencé leurs activités dans la zone, et trois autres (emballage, textile et menuiserie) sont en cours d’installation. « Les investisseurs attendaient que le projet d’aéroport se concrétise, explique un responsable d’Isnardo Carta. Maintenant que les travaux de construction ont commencé et que la réalisation du port est en cours, les opérateurs étrangers manifestent leur intérêt. » Une quinzaine d’entreprises ont récemment signé des contrats pour acquérir des lots dans la zone.

 

Bon d'abord, Cher Monsieur le Maire, ce n'est pas vous mais Monsieur le Maire de Tunis qui est en droit de penser cela depuis cet été...Et puis, même si le chantier du Lac va grandement transformer sur 20 ans, le paysage et l'image urbaine de Tunis: ce n'est qu'une petite réalisation " de quartier" à l'échelle de Dubaï ou du Dragon Chinois...on l'oublie un peu trop, il faut voyager!

20 ans, c'est aussi le temps que prendra la Région d'Enfidha-Hergla-Sousse pour sentir les réels bénèfices concrets de cet aéroport sur sa population en génèral et son bassin d'emploi en particulier...Demandez aux niçois d'en face, en combien de temps l'aéroport a tout changé? et puis même avec 18 millions de voyageurs/an, combien de personnes travaillent et vivent directement de l'aéroport: 1500-2000, tous services et entreprises confondus ? retour au cas d'Enfidha, on va multiplier par 4 sa population sur 15-20 ans: c'est déjà énorme et un beau rêve un peu plus concret mais pas si évident à assumer...les besoins aussi seront autant multipliés; demandez aux responsables politiques!

oui, un bon gros port commercial (j'ai pas dit p.o.r.c !! ), c'est toujours bien sur le papier; d'autant plus que ça manque cruellement au pays (sans jeux de mot !! )...Demandez un peu à DP World qui raffle tout sur ce marché quelles sont les exigences préallables à leur interêt. Coté Dragon, on en sait quelque chose; je dirais même qu'ils connaissent bien la chanson en Chine...Par contre en Tunisie...

par contre, oui, il faut prier que les opérateurs étrangers manifestent un peu plus leur interêt

 

 

Publié dans revue de presse

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